Légumes et fruits : Encore une flambée !

Légumes et fruits : Encore une flambée !

«Les fluctuations des prix des légumes et fruits sont anarchiques, le marché n’obéissant à aucune règle», selon  l’Association de protection et d’orientation du consommateur et son environnement.

Le président de cette association a indiqué que  cette flambée a pour origine le diktat des mandataires qui imposent de «grosses marges bénéficiaires», créant un grand fossé entre les prix affichés sur le marché de gros et ceux appliqués par les commerçants de détail.

Pour amortir cette différence, «il faut plafonner les marges bénéficiaires de certains légumes et fruits de saison. C’est la seule solution pouvant réguler ce marché en constante hausse, a indiqué M. Zebdi joint par téléphone. Pour barrer la route aux mandataires, l’Apoce réclame une «facturation à la source, soit au niveau des agriculteurs».

La hausse des prix est un pro-blème qui persiste toujours depuis le début de cette année. 

LG Algérie

Cela est dû également «à l’anarchie qui gangrène les circuits de commercialisation et les réseaux de distribution de ces produits agricoles». Selon M. Zebdi, depuis l’éradication les marchés informels qui n’ont pas encore été remplacés par des marchés de proximité, ces produits agricoles ont atteint des prix inimaginables. C’est pourquoi, dit-il,  «notre association, plaide pour des solutions de fond».

Lors d’une virée au niveau de certains marchés de la capitale, tels que le marché Réda Houhou  (ex-Clauzel), ou celui de Birtouta ou de Birkhadem, nous avons constaté que les prix sont inaccessibles, même pour les ménages aux bourses moyennes. Les haricots sont affichés à 350 DA, le poivron oscille entre 170 et 200 DA, le piment à 190 DA, la tomate est cédée à 120 DA, l’oignon est à 80 DA et les petits pois à 90DA. Alors que dire des fruits, qui sont tout simplement hors de prix !

«C’est une folie, tous les prix des produits nécessaires sont chers», fulmine une femme, rencontrée au  marché de Birkhadem. Du côté des vendeurs,  toutes les excuses sont bonnes pour justifier cette hausse. Si ce n’est pas le mauvais temps, on parle des spéculateurs, des intermédiaires, des produits hors saison… L’Union générale des commerçants et artisans algériens  attribue ces perturbations au manque de marchés de proximité, à l’instabilité dans l’approvisionnent de ces produits agricoles, à la mauvaise organisation du réseau de stockage et des chambres froides, qui ouvrent la porte au monopole et à la spéculation. Néanmoins, selon le porte- parole de (UGCAA), M. Boulenouar, cette situation dramatique va connaître un changement et l’on s’attend, selon lui, à une «baisse sensible» des prix vers la fin de ce mois de certains légumes, tels que la pomme de terre, la tomate, le poivron, la salade…

Samia Lounes